> Top albums / Rétrospective 2023
Cette année 2023 a été assez incroyable niveau musique, comparé a une 2022 un peu plus en retrait. Je suis tombé amoureux de beaucoup d’albums, et j’ai même eu du mal à faire un choix sur les 12 albums de l’année. Une bonne partie des disques de cette selection devrait tourner pendant plusieurs années dans mes tympans.
Comme d’habitude, ce top ne reflète que mes écoutes personnelles, n’a aucune ambition à prôner le bon goût, et vous aidera simplement à dépenser l’argent cadeau de mémé sur bandcamp (même si l’on ne sait pas trop si bandcamp existera toujours dans un an…). Surement inutile de le rappeler, mais veuillez excuser la prose hésitante, les fotes dortografes et les anglicismes récurrents, car je n’écris en français une fois par an.
Et plus important, prenez soin de vous, de votre famille, de votre santé, de vos oreilles.
Dans ce top, les 12 meilleurs albums de 2023, les contenders 2023, les 12 best tracks 2023, deux bonus, et trois cents morceaux à écouter ici et là dans la playlist 2023.
> TOP ALBUMS 2023
Dans la nuit noire, quoi de mieux que d’écouter un album d’electronica ultra nostalgique, un disque beau à crever qui te donne d’un coup l’envie de danser, chialer, d’embrasser le monde et de s’arracher les viscères à main nue? You Will Shine, c’est tout ça, et plus encore. On avait déjà des indices sur le fait que l’espagnol Uf0 pouvait sortir un classique (les excellents Arp Better Than Line LP et Horazie EP), mais je ne m’attendais pas à une telle démonstration. Après un tout début de disque un peu timide, You Will Shine déroule un enchaînement ahurissant d’electronica d’une beauté folle, bourrée de mélodies cristallines qui n’en finissent plus de s’envoler, de t’écraser le coeur, de te donner une energie dingue. C’est le club le plus mélancolique du monde qui te saute dans les oreilles, c’est la plus joyeusement triste des ruptures amoureuses, c’est assister à l’explosion du soleil depuis un point éloigné du système solaire, et regarder l’existence entière disparaître en slow motion.
Cet album a aussi une spécificité qui se perd à l’ère du streaming: il semble raconter une histoire (flagrante au vu des noms de morceaux), une période de vie bien sombre, avec un début, un milieu et une fin.
Même si le LP se déroule d’une traite, certains morceaux m’ont foutu des baffes immenses, avec en point d’orgue le morceau titre “You Will Shine”, cavalcade ultra émo qui n’en fini plus de foncer vers la voûte céleste, dans une atmosphère brûlée par le chagrin et l’héroïsme. On penserait presque écouter une version Warp Records made in 1990 du “Deviens Génial” de Vald. Impossible de parler de chaque morceau, vu que j’ai pris mon pied sans discontinuer de la 3eme à la 14ème track (mentions spéciales pour “Welcome Adrian”, “The Endless Wait in a Courtroom”, “Back To Living” ou “Happy Voices in My Head”, qui m’ont agressé la colonne vertébrale au fer rouge), le LP arrivant à calibrer la sensibilité mélodique d’un Nil Hartman, la douce neurasthénie de certains Rephlex et l’allégresse contenue d’un Ulrich Schnauss.
You Will Shine est l’un des albums d’electronica émo les plus accomplis qui m’ait été donné d’écouter ces dernières années, et qui risque d’arpenter mes nuits pendant longtemps. Bien évidemment, tout est dans la mélodie.
Highlights: You Will Shine (best 2023), The Endless Wait in a courtroom, Happy Voices in My Head…
Écouter ce nouvel album de Clark, c’était comme reconnecter avec un pote perdu de vue. Le genre de moment un peu émouvant, qui fait chaud au coeur, après quelques minutes un peu gênantes où l’on ne sait pas trop quoi se dire, car l’on ne s’est pas parlé pendant des années, avec pour seules rares interactions quelques “likes” insta sur photos d’importants moments de vie, juste pour se rassurer que l’on compte encore un petit peu chez l’autre, montrer que l’on “se souvient”.
Ce Sus Dog, c’est s’asseoir autour d’une bière avec ton ancien gars sûr, et parler du bon vieux temps, celui où l’on arpentait les raves et clubs moites à se déglinguer sur la techno de Turning Dragon, où l’on s’explosait le cerveau sur les fresques violentes / émotionnelles et pop de Totems Flare, où l’on frôlait la dépression magnifique sur les moments plus mélancoliques de Body Riddle ou Clark LP. On ira même jusqu’à référencer les moments plus folk/indie de Iradelphic. On a bien changé, mais en un instant, le palpitant bat la chamade.
En buvant cette bière, toutes ces expériences écoulées, tous ces moments tourbillonnant encore dans ma mémoire, sont encore là, forts, intenses, mais via une lorgnette plus apaisée, celle d’une personne qui a grandi, changé, tout en gardant cette sensation lancinante de constante mélancolie (le bonhomme a murit, monsieur se dit même ‘chanteur sérieux’ maintenant). J’ai d’ailleurs une chronique avortée sur ce disque, non publiée car écrite pendant un moment où je ne dormais plus, j’avais plus envie de crever que de poster des trucs.
Rapidement, en écoutant Sus Dog, je me suis senti bouffé par une sensation folle, celle de rentrer en collision brutale avec quelqu’un qui me manquait atrocement, un pote qui a façonné mon adolescence, et qui était partie intégrante de ma vie.
J’ai eu la gorge serrée avec “Dismissive” ou “Dolgoch Tape” renvoyant au meilleur de ce qui me faisait kiffer chez l’anglais. J’ai voulu danser comme un fou, le cœur dans les chaussettes, en écoutant l’incroyable “Wedding” ou la conclusion folle d’”Alyosha”. Je me suis rappelé de ces heures à décortiquer les moments plus ambiants et émo de Clark grâce à “Sus Dog” ou “Ladder”.
Et malgré ses apparats matures, tu comprends que c’est encore un peu le bordel dans la tête de ce vieux briscard, car l’album n’a pas trop de sens, enchaînant des morceaux qui passent du tube pop à l’interlude ambiant, la structure du LP est éclatée, un peu random, presque éparpillée façon puzzle.
Malgré tout, une évidence brûle de mille feux: ce disque imparfait m’a foutu une énorme claque, et cette occasion de reconnecter avec ce vieux pote est sûrement l’émotion musicale la plus forte que j’ai pu ressentir cette année.
Highlights: Wedding (best 2023), Dismissive (best 2023), Dolgoch Tape…
Je n’ai pas trop compris ce qu’il s’est passé dans ma tête à la première écoute de Grisaille Weddings. Avec l’expérience (et la vieillesse), cela devient pourtant rare d’être décontenancé par un album, on a l’impression d’avoir tout entendu. Space Afrika, aka mes Mancuniens préférés, sont en général plus habitués aux samples qui t’attrapent le coeur (il faut écouter leur superbe hybtwibt?) et electro/ambiant nocturne pour ceux qui ratent leur dernier métro (le très bon Honest Labour), déboulent en 2023 avec un album en collab’ avec un certain Rainy Miller (que je ne connaissais pas) pour un résultat complètement hors genre, pas évident à appréhender.
Une constante demeure néanmoins chez ces anglais: tu veux de l’émo nocturne? Tu veux chialer sur des samples vocaux et des complaintes auto tunées? Tu ne trouveras pas mieux cette année. Ce Grisaille Weddings, c’est un peu comme mettre Yung Lean, Travis Scott, Fog, Stars of the Lid et Selected Ambiant Work II sur un bateau, et tout le monde tombe dans l’eau. Sauf que la flotte, c’est une flaque géante créée par la pluie grise d’Angleterre.
L’album oscille entre multiples options:
1) Des longues complaintes cloud r’n’b autotunées mélancoliques, dont le point culminant est le completement dingue “Let It Die”, qui t’envoie dans un trou noir de voix robotiques et synthés galactiques à filer le vertige. Il n’est plus suffisant de se jeter par la fenêtre en cas de grosse déprime, il faut carrément se faire consumer le corps et l’esprit par Sagittarius A.
2) Des gros bangers hip hop émo, le meilleur étant le magnifique “HDIF”, peut être mon morceau préféré cette année, et son ‘une salle quatre ambiances’, passant de l’abstract hip hop aérien aux complaintes Yung Lean-esques, avant de filer vers un gros tube trap, puis finir sur une outro divine via violons beaux à chialer. Cette track est SUBLIME. Elle m’a arraché la colonne vertébrale d’un coup sec, pour me la faire bouffer sans anesthésie.
3) Des fresques ambiant expérimentales très Space Afrika, entre samples de conversations confidences, claviers spectraux et petites voix flottantes, pour te plonger dans le plus profond d’une nuit cyberpunk fantasmée, avec un “Shelter” que n’aurait pas renié Burial, ou les “1-2-1” ou “Summon The Spirit” qui font très confessions intimes sur TF1.
4) Quelques écarts pour brouiller les pistes comme un morceau mi-pop mi-religieux (“The Graves At Charleroi”), des outros folk à la gratte acoustique, ou carrément les points 1, 2 et 3 mais mélangés dans le même mouvement.
Bref, la chronique est aussi complexe à écrire que l’écoute, mais Grisaille Weddings est un album exceptionnel, aux milles facettes, un vrai disque de spleen nocturne, de tristesse urbaine, pour chialer sans fin pendant tes nuits sans sommeil.
Highlights: HDIF (best 2023), Let It Die, Sweet…
Je suis tombé amoureux de cet album de Weval à partir du cinquième morceau, “Don’t Lose Time”, qui a complètement retourné mon écoute d’un disque que je croyais au départ juste ‘sympa’. Ce rythme qui tabasse sans discontinuer. Ces synthés qui n’en finissent pas monter, en mode club émotionnel. Ces voix vaporeuses, mi-dépressives mi-lumineuses, qui lâchent des mots inintelligibles. Et cette cassure au centre du morceau, qui envoie ton cerveau direct sur Andromede. J’ai vite compris que ce LP n’était pas une simple galette pop electro, mais bien d’un vrai disque mélancolique, qui sous ses apparats plutôt directs, prend un temps fou à se dévoiler. Les claviers sont les vrais champions de l’album, tombant constamment en cascade dans tes tympans (la rave fantomatique de “Day after Day” est incroyable), et donnant à une bonne partie de l’album une aura de soirée trance slow motion, mais les moments de bravoure pop sont aussi légions.
On se retrouve avec un disque qui balance des mélodies imparables et chants tire-larmes (“Remember”, “Everything Went Well”, “Is That How You Feel”, “I Saw You”…), ou des bangers quasi-clubs qui cassent la nuque (“Dont Lose Time”, “Day After Day”, “Losing Days” ou l’excellente conclusion “Forever”). Tu ne sais jamais si tu dois chanter les morceaux sous ta douche en pensant à tes amours perdus, ou danser jusqu’au petit matin le corps bouffé par la drogue.
L’album est sorti début Mars 2023, et malgré une écoute ultra intensive depuis 9 mois, j’arrive encore à être enchanté, surpris et ému par ce disque. La vraie petite surprise de l’année.
Highlights: Don’t Lose Time (best 2023), Day After Day, Forever…
Ceux qui lisent les Chros Autos depuis un bail n’ont jamais trop vu James Holden apparaître dans ces pages. Car si l’anglais m’a parfois impressionné sur quelques morceaux, je n’ai jamais pu accrocher sur un de ses albums dans la totalité (et même pas du tout aimé son dernier en date), ayant toujours préféré des mecs comme Floating Points ou Jon Hopkins, sans savoir pourquoi j’associe toujours les trois dans ma tête. Autant dire que je n’avais pas vraiment de fortes raisons de plonger ce nouveau disque, à part pour cette très belle pochette, et la promesse un peu brumeuse d’un concept album sur une rave spatiale droguée et spirituelle. Le choc à la première écoute n’en fut que plus grand:
ITIAHDSOAP est un album magnifique, bourré de mélodies belles a crever, de synthés qui filent le vertige, de textures qui donnent la frousse. Ce LP doit s’écouter comme un tout (les morceaux s’enchaînent pendant 60 min), comme une histoire, avec ses moments de calme et ses charges épiques, donnant l’impression de planer sous substances dans une version club de “l’histoire sans fin”, à regarder des paysages fantastiques se déplier sous nos yeux.
Les meilleurs morceaux sont ceux qui lorgnent vers la trance / rave émotionnelle, semblant perler du fin fond d’un océan, avec des synthés qui m’ont honnêtement flingué l’échine: “Trust Your Feet” et sa techno timide, ultra mélancolique, sans rythme, en est peut être le meilleur morceau. Ou “Common Land”, et sa version émo d’une rave de Bretagne, troquant les champs boueux du sud de Rennes pour le sommet d’une montagne au-dessus des nuages. Sans oublier le magnifique “In The End You’ll Know”, qui semble offrir une version féérique et hallucinatoire du morceau The Grit In The Pearl de Clark.
James Holden vient de sortir sans prévenir un disque splendide, que j’aurais adoré détesté, un LP que j’écouterais assurément encore dans dix ans, des étoiles plein la tête, une goutte salée au coin de l’œil.
Highlights: Trust Your Feet (best 2023), In The End You’ll Know, Common Land…
Les pontes US du rap n’aillant pas vraiment impressionné cette année, avec des albums en pilotage automatique complet, plus occupé à s’assurer des streams que de tenter le risque de l’aventure (à part un Lil Uzi Vert qui est parti en dérapage incontrôlé), il a fallu se tourner vers artistes émergents ou l’underground pour arriver à satiété. Ce premier album de IceColdBishop a été une jolie claque pour moi, alignant bangers sur bangers sans discontinuer, avec tout le combo évident pour draguer mon âme: voix de psychopathe, productions grimy cassant les nuques, et beat switches à tout va. Le tout avec des textes ultra cliniques, violents et sombres, lorgnant plus vers la street photography en noir et blanc de crack-heads perdus dans Skid Row que de l’exercice lyrical conscient.
Le flow intense et névrotique pourra en refroidir plus d’un à la première écoute, mais les prods enflammées de ce Generational Curse devrait convertir n’importe quel amateur de grosses taloches dans la gueule (qui peut résister aux instrues de “The Govt Gave Us Gun” ou “Bad Influences From My Uncle”, dont la deuxième moitié m’a littéralement fait fondre le visage). La seule respiration de l’album se trouve dans une poignée de morceaux G-funk, et des inflexions vocales parfois un peu trop référencées Kendrick Lamar (j’ai cru a un feat caché sur “D.A.R.E”).
Je n’ai pas trouvé mieux cette année pour headbanger violemment dans une bagnole.
Highlights: The Govt Gave Us Gun (best 2023), Candlelight, Bad Influences From My Uncle…
J’avais écrit l’année dernière que les premiers EP de NewJeans transpiraient la science d’un label qui tente de créer une mixture pop parfaite, quasi cynique, quitte à aspirer à tout ce qui se fait de mieux dans la pop pour écraser les charts Je pensais à une anomalie, à un blip fugace d’un groupe qui allait vite retomber dans la normalité absolue, loin d’imaginer que les producteurs de NewJeans allaient encore plus prendre la tangente avec Get Up, en lorgnant carrément vers le Uk garage et le 2step, et en se disant que plutôt de répliquer ad nauseam les recettes pop US pour se faire des montagnes de fric, il fallait maintenant regarder du côté de Pink Pantheress, Smerz et Erika De Casier (qui à d’ailleurs ghostwrité la majorité du disque). Le résultat? L’une des meilleures release ‘pop uk-garage’ sortie depuis des années, avec des prods 2-step qui puent la perfection absolue, avec chaque synthé, chaque rythme, chaque petit effet de voix placé avec la minutie d’un neurochirurgien.
Tu te retrouves donc avec un morceau comme “Cool With You“, s’asseyant direct sur le trône du ‘banger émo future garage”’ alors que tous les artistes vétérans du genre on tenté leur coup depuis 15 ans (les Phon.O, Falty DL, Bicep, Joy Orbison, SBTRKT, Phaeleh etc). Les gens qui n’en ont rien à battre du 2step n’auront que faire de cet EP, mais pour ceux qui ont grandi sur du Artful Dodger, puis écouté chaque album estampillé Planet Mu ou Hyperdub depuis 2007 en espérant y trouver des morceaux cristallins à chanter sous la douche, auront l’impression d’avoir les tympans massés au beurre avec ce disque.
L’album est bien trop court (moins de 15 minutes) mais ça glisse tellement facilement dans ton cerveau que tu l’écoutes au minimum deux fois de suite à chaque fois.
J’en suis à me demander si NewJeans va pas peut-être tenter de rendre le Shoegaze ou la drum’n bass super hype en 2024.
Highlights: Cool With You (best 2023), New Jeans, Get Up, ETA…
J’ai tellement chialé sur Carrie & Lowell (2015) que j’appréhendais ce nouveau disque. Même si Sufjan Stevens trône dans mon top 10 des artistes les plus écoutés all time, je n’avais pas tout accroché au dernier album de l’américain (The Ascension), et le dernier vrai plaisir d’écoute remontait à 2017 et son Planétarium LP. Mes doutes ont été balayé en un instant, avec le premier single “So You Are Tired”, qui se place direct dans les plus beaux morceaux du bonhomme, et qui m’a fait l’effet d’une déflagration dans le bide, avec ses choeurs hallucinants, cette progression à flinguer la nuque et cette mélancolie qui te pousse à aller jouer à la roulette russe.
Le reste de l’album est (quasiment) aussi dingue, avec des morceaux qui, pour la plupart, commencent de façon très calme et retenue, pour finir dans une explosion de musique et de frissons. “Everything That Rises” m’a dressé les cheveux sur la tête à la première écoute, j’ai sincèrement cru m’étrangler tout seul en écoutant ce truc. “Shit Talk” m’a annihilé la tronche, à revoir les priorités dans ma vie. “Javelin (to have and to hold)”, seule petite pause calme du disque, est tellement déchirante qu’après écoute, tu dois aller chez le docteur immédiatement pour checker si la boule dans ta gorge est juste dû à l’émotion ou à un cancer express de la Thyroïde.
Ce Javelin est peut être l’album le plus triste de Sufjan (à égalité avec Carrie & Lowell) mais aussi l’un des plus beaux. Le tout fortement accentué par le contexte entourant la sortie de l’album, dédié à son amour décédé, et une paralysie soudaine du chanteur.
Javelin laissera pas mal de gens indifférents, mais pour ceux qui ne se contentent plus de mélancolie en shot, à demander une injection directement en intraveineuse, on a sûrement le disque de l’année.
Highlights: So You Are Tired (best 2023), Everything Rises (best 2023), Shit Talk…
Tu as vachement mal dans le bas ventre. Grosse fièvre, sueurs et tête qui tourne. Alors tu vas à l’hôpital en urgence, le diagnostic est clair: appendicite aiguë. Paniqué, tu commences à appeler tes proches en leur disant que tu vas passer sous anesthésie générale d’ici peu, pour qu’ils te rejoignent dès que possible en ramenant, si possible, quelques affaires personnelles. Ca file au bloc opératoire, grosse dose de propofol dans les veines, trou noir, le vide. Quelques (?) heures plus tard, tu commences à te réveiller, mal de tête, dans le coaltar complet, et la première chose que tu vois, c’est une barre de pole dance, et ton meilleur pote jeter des billets sur des fesses qui twerkent en slow motion. Deux danseuses se chevauchent sur ton lit, c’est à rien n’y comprendre. Et la musique, des énormes basses qui secouent tout l’hôpital, et un mec qui susurre des complaintes auto tunées de façon ultra nonchalante. Les morceaux parfois se répètent deux fois de suite, à des vitesses différentes, tu es complètement perdu, le cerveau en train de se noyer sous l’incohérence de la situation. Et pourtant, dans ce strip-club incongru où le temps s’est presque arrêté, tu te sens bien, tu trouves ça magnifique, triste, mélancolique en diable, c’est la perfection, alors tu te laisse porter et te rendors, fasciné par un arrêt sur image de billets et gros culs.
En rouvrant les yeux le lendemain, tu te demandes si tout cela était vrai, comme un univers parallèle touché du doigt, ou si c’était juste ton pote dans la chambre d’hosto qui avait balancé Codeine Crazy de Future sur son iphone alors que tu étais encore bouffé par des restes d’anesthésie générale.
Qu’importe, c’était trop beau.
Highlights: Stay FOCUSSSS (best 2023), Coraline…
Rarement un album a aussi bien porté son nom. La musique de FACS se désintègre, constamment, sur chaque note, chaque mouvement. Guitares qui semblent être utilisées sous des ruines d’immeubles, basse grognant comme un monstre en fin de vie, chanteur qui ressemble au mec bourré dans la rue qui houspille à trois heures du mat’, synthés faméliques qui tentent de se faire entendre. Et pourtant, tout est calme dans ce Still Live in Decay. La musique de FACS ne hurle jamais, elle grogne, tressaute, rampe dans tes oreilles, à coup de sourdes saturations et mélodies laconiques. La répétition des motifs se rapproche parfois plus de la techno que d’autre chose. Sur certains morceaux, on a l’impression d’entendre un mash-up de Fuck Buttons et Slint complètement rouillé par le désespoir, laissé sur le bord de la route sous la pluie à corroder pendant 5 ans.
Pas vraiment post-punk, pas vraiment shoegaze, pas vraiment noise, cet album de FACS est une musique pour apocalypse, mais pas pour une armageddon épique et soudaine: juste une fin du monde lente et dépressive, avec mégalopoles tombant en ruine en slow motion.
Highlights: Constellation, When You Say…
Dans mon lit je me tourne, je me retourne. Nuit blanche hier, pas une minute de sommeil. Aujourd’hui ça recommence. Tout humain normal tomberait d’épuisement après une nuit blanche, puis enchaîner avec une journée de taff lambda. Mais bizarrement, la fatigue se fait à peine sentir de mon côté, alors qu’il est 5h du mat’, donc presque 48h fermer les yeux, et des somnifères plein la gueule. Evidemment, mon corps, lui, hurle de désespoir: j’ai les muscles qui tressautent, des crampes qui infiltrent mes jambes, le monde semble tanguer sous moi. Mais mon cerveau, lui, semble avoir oublié la notion même de sommeil. Après être resté sans bouger dans mon lit plus de 4h pour tenter de m’éteindre, après avoir trop pensé à la mort, à hurler silencieusement de douleur et de désolation, à avoir eu envie de me jeter la tête la première contre un mur, je décide de descendre et marcher comme un zombie dans mon salon.
J’ouvre mon ordinateur et balance un disque au hasard de ma playlist insomnie. Les synthés sont étirés, les mélodies en slow motion, des samples de voix fantomatiques émergent sans cesse du marasme émo, comme si une vieille télévision droguée aux benzos passait des bouts de films surannés. C’est magnifique. Mon cerveau, déjà complètement défoncé, à presque du mal à comprendre cette musique, entre rêve fiévreux à la twin peaks et du Burial créée dans les années 50 pour un poussiéreux film hollywoodien.
Exténué, à bout de force, je me dis tout à coup que je ne suis pas à plaindre, à regarder la ville se réveiller de ma fenêtre, en écoutant un des plus beaux albums slow-mo de l’année. Et tout à coup, pris de court, le huitième morceau démarre, et cette simple boucle de violon répétée ad nauseam me tord le cœur, me file les larmes, me fracasse la colonne.
Fade Into You de Romance est réservé pour mes nuits sans sommeil, mais rend la gestion de ma névrose beaucoup plus tolérable.
Highlights: When you wish upon a star (best 2023), Prelude to a kiss, I hear a symphony…
Il est rare d’être ému par disque fourre tout, semblant au départ sonner comme si ton algorithme spotify se mettait à fumer du crack. Supernova est schizophrénique, n’a au départ aucun sense, alignant de façon complètement random et anarchique du neoperreo club ou de la pop ultra mélancolique, en passant par de l’ambiant fragile, des comptines latines ou des bangers hiphop. Il doit y avoir soixante beat-switches sur une douzaine de morceaux total, qui feraient presque passer ‘Since I Left You’ pour un album monolithique.
Mais sous ce bordel intense, on se rend vite compte que l’émotion perle, Ralphie Choo est à fleur de peau, et aligne certains morceaux d’une beauté folle avec en tête NHF, morceau mirifique et cristallin, coulant dans tes tympans comme du miel celeste, ou Bulerias De Un Cabello Malo, partant comme un délire flamenco-pop glitché, pour vite changer en complainte pour coeurs brisés.
Mélangez dans un mixeur Frank Ocean, Rosalia, Bad Bunny, Brian Eno et Yung Lean, pour (très vaguement) comprendre à quoi Supernova ressemble.
Très très hâte d’entendre ce que l’espagnol nous réserve dans le futur.
Highlights: NHF (best 2023), Bulerias de un cabello malo, Whipcream, Total90Nostalgia
> Contenders 2023: le reste des albums que j’ai écouté une bonne partie de l’année.
> TOP SONGS 2023: (qui ne viennent pas des albums du dessus)
Même si Burial a sorti un excellent album d’ambient l’année dernière, cela faisait bien des années qu’il n’avait pas sorti un vrai single ébouriffant, un long banger qui m’éclate le cœur, le genre de morceaux qui prennent tout leur sens en l’écoutant complètement cramé par l’alcool à 3am, en rentrant à pied chez soi (en solo, le dernier étant Chemz en 2020 et euh… des morceaux en 2015?). Sur Unknown Summer, la rave n’est plus mélancolique, mais complètement étouffée dans le ciment, on se balade sur presque 10 minutes entre une secte suicidaire fan d’animal collective, et un club dépressif avec de magnifiques synthés trance agonisants, le tout lézardé de samples de voix qui, comme d’habitude, filent la chair de poule (ces moments pile à la 6eme minute et 8eme minute me détruisent la nuque). Le bonhomme peut se contenter de son anémique rythme d’une track sortie par an, si c’est pour balancer des diamants pareils (edit: un nouvel EP est prévu pour Février!).
Ce morceau est fou. Il m’a complètement dynamité le crâne à la première écoute: club décharné, r’n’b cyberpunk, tube pop Lorn-ien qui n’a aucun sens, on croirait entendre une Aaliyah tentant de créer la BO du prochain Doom, tout en se faisant jeter dans un réacteur d’avion en plein crash. On pourrait aussi parler de la profondeur hallucinante du mixage, de tous ces sons qui te sautent à la gueule et explosent de partout, c’est effarant, ca file la nausée: on n’est plus sur de la musique en 3D, mais sur de la putain de réalité virtuelle. PC Music ferme ses portes, l’hyperpop est donc morte? Aucun souci, célébrons l’hyperhyperhyperpop avec Blawan.
Alors, on est sur un cas vraiment unique avec ce track. L’album de JPEG & Danny s’est retrouvé sur la majorité des tops albums cette année (surement a raison), mais pas dans le mien. Pourquoi? A cause de ce morceau d’intro Lean Beef Patty.
Pour faire simple, cette chanson est tellement folle, tellement jouissive, tellement parfaite, qu’elle rend le reste de l’album presque fade. Après une mandale aussi grande pour premier single, j’ai cherché comme une âme en peine la même source de bonheur sur le reste de l’album, tel un héroïnomane qui tente ad-nauseam de retrouver le plaisir extrême de son premier fix, sans jamais y arriver.
Qui va se contenter de gentilles caresses à la 50 nuances de Grey, juste après avoir visité le club BDSM le plus excitant et violent du monde? Personne. Absolument personne.
Morceau magnifique d’IDM nostalgico-candide qui me rappelle ce qu’il y avait de meilleur dans la période Warp late 90s-early 20s. Les synthés s’enroulent de partout, explosent dans tes tympans, chialent une mélodie sublime qui te donne envie de courir de bonheur dans les champs en hurlant de rire, tout en te donnant une légère envie de te tailler les veines pour cause de mélancolie extrême. Les rythmes claquent et mutent constamment, donnant un effet de conduite à fond les ballons en bagnole les phares éteints dans une mégalopole bardée de néons. Le morceau est légèrement trop court (on aurait bien repris une cavalcade de plus à la fin) mais en l’écoutant trois fois de suite, tu passes les dix meilleurs minutes de ta vie.
L’un des plus beaux morceaux d’ambiant-émo de cette année, une mini fresque de 2min30 qui te file direct une boule dans la gorge, tu te retrouver écrasé par cette mélodie qui file dans la nuit entre deux échos, paralysé par l’émotion comme devant une scéance de In The Mood For Love. Ce The Dreams Begins at Night termine un album un peu inégal de la plus belle des façons, avec une mélodie d’une telle grâce, qu’elle me donne l’impression de flotter dans le vide spatial en voyant mon corps se dissoudre en particules de mille couleurs, et de trouver ça beau (ou c’est peut-être juste l’extrême manque de sommeil).
On va faire simple: qui a pu se targuer cette année d’avoir une instrue plus belle que celle de The Caliphate? The Alchemist a balancé le St Graal, Earl Sweatshirt a dû s’étrangler de bonheur à la première écoute. Le MC a d’ailleurs le feu sacré sur le morceau, en étant légèrement moins léthargique que dernièrement. Vince Staples et son approche plus incisive donne un équilibre parfait au tout, les deux mecs se transforment immédiatement en MVP sur une instrue pareille. Le côté ultra mélancolique du tout fini de me torcher les viscères. En regardant mon compteur itunes, j’ai écouté ce morceau 57 fois cette année, et surement dû verser une larmichette, un peu bourré, au milieu de la nuit, sur au moins sur deux ou trois de cette demi-centaine d’écoutes.
Grosse mandale club/trance/émo de 2023, tube de fin de soirée jouissif, morceau parfait d’un dancefloor ensevelie sous la drogue, les stroboscopes de brûlant la rétine, avec un geezer qui te prend la tête une bière à la main. Redd St Turbulence schlingue le club dégueu des bas fonds de Londres, la bouillie noire glissante des dancefloor claqués, ou la bière, la sueur, la crasse des chaussures et les larmes se mélangent.
Bizarrement, ce Redd St Turbulence me fait énormément penser à “The MFA – Disco Break”, qui, je le rappelle, trône pépère dans le top 10 of all time de mes tracks clubs émo. C’est dire la qualité folle de ce morceau de Jam City.
Dans le rap français cette année, j’ai pas trouvé plus choquant que ce Robot Chien de TH. L’instrue la plus caverneuse et sépulcrale de 2023, qui ferait passer la bande son de Saw pour un jingle Disney+. Ca gronde de partout, c’est massivement sombre, ca ensevelie tes tympans sous trois litres de mélasse dégueulasse: en écoutant ce morceau, j’ai juste eu l’impression d’être une mouette mazoutée en train de clamser sur une plage de Bretagne, ça n’a aucun sens. TH déclame son texte d’une façon complètement désintéressé, presque en écriture automatique, une clope à la bouche et un gun placé sur la tempe d’un otage. Le mec ne prend pas la tangente du rap fr avec son EP, il se retrouve carrément à rêgner sur un univers parallèle encore plus sombre que l’antre noir d’Alan Wake.
Un morceau de Tinashe dans un top des Chros Auto, c’était pas forcément un acquis. Mais depuis que l’artiste s’est positionnée à la frange du mainstream, elle est vite passée du statut de simple plaisir coupable à celui de heavy rotation dans mes tympans. Encore mieux, l’américaine a carrément décidé de s’entourer de certains de mes héros de jeunesse pour produire son dernier album (qui aligne des instrues de Machinedrum, Nosaj Thing ou Vladislav Delay). Talk To Me Nice en est sûrement le meilleur morceau, digne de la grande époque du UK Garage émo des premiers Mount Kimbie, XXYYXX ou Seekae. Tinashe déboite tout sur ce genre de prods, c’est la chair et la sueur, et le beat switch lugubre est à se damner. Tout presque tout l’album est excellent, et pourrait se caler sans forcer dans le top du dessus, mais c’est ce morceau qui est constamment revenu dans mes écoutes.
La plus grande des révolutions sur 15 ans de vie en Asie n’est pas l’assouplissement des visas, la gestion du Covid ou la chute des monnaies, mais bien le fait de pouvoir, depuis 2021, marcher dans la rue, les konbinis ou chez le dentiste (!!) et entendre de partout des mutations de Uk garage, de 2step ou Jersey club grâce une Kpop qui a récemment offert sa plus drastique mutation: après une quasi décennie à avoir rincé la recette diplo/skrillex jusqu’à la moelle, certains groupes se tournent soudainement vers des influences bien plus spécifiques, en se faisant ghostwriter par Isabella Lovestory ou Smerz (!!), ou se permettent carrément de ressasser Pink Pantheress ou Debonair Samir. La probabilité d’avoir pour prochain tube Kpop de 2025 une interpolation d’un morceau de Burial, ou de chopper des prods à Jacques Greene et Overmono, est actuellement à 35%. Si l’on a déjà parlé de New jeans plus haut, le parfait exemple de cette mutation est ce Eve, Psyché & The Bluebeard’s wife, rouleau compresseur tubesque mixant Jersey, uk club et vogue music, avec un bridge (imparable “I’m mess mess mess”) qui a du faire mourir de jalousie toute pop star mainstream US qui se respecte. Continuez de balancer ça en rotation dans tous les magasins, que je puisse bouger mon petit cul en faisant les courses.
Rien de spécial à écrire sur ce morceau: grosse grosse pression que cette instrue mi-guerrière mi-sublime, qui ne cesse d’avancer vers toi pour te filer les frissons, semblant se retirer doucement pour te retomber dessus avec violence quelques secondes après. 23 n’est pas la seule mandale de l’album de Malo (iD), car les coups de butoir s’enchainent sans discontinuer (“Pret”, “Marni”…), mais on n’a pas fait beaucoup plus efficace que ce (bien trop court) morceau de Malo pour tester ses enceintes cette année. Gros banger.
Chris Clark triche: il balance sans prévenir un morceau qui semble ressasser les gimmicks les plus évidents de sa musique. Rien ne surprend dans ce single surprise, parfait condensé de ce que sait faire l’anglais depuis des lustres, on dirait presque du fan service un peu cramé. Sauf que malgré ça, Vardo est une tuerie absolue, un banger club ultra émotionnel, une attaque techno hypersensible. Même si tu perçois toutes les grosses ficelles de l’illusion, ce Vardo, c’est un peu comme regarder une photo de ton ex créée par de l’IA sur Stable Diffusion: tu sens directement qu’il y a un truc qui cloche, mais rien a faire, dès le premier coup d’oeil, tu retombes éperdument amoureux, avec les mêmes papillons dans le ventre qu’à la grande époque.
> Deux bonus notables de l’année 2023:
> Les autres super morceaux de 2023, juke box incohérent pour ton premier trimestre 2024
– Ascendant Vierge – A l’infini (frissons à la première écoute, devrait être dans le top track plus haut)
– Yeule – Inferno (encore un single parfait qui surpasse le reste de l’album)
– Isolé – Tender Date (banger house émotionnel incroyable)
– EOD – ▼ (magnifique morceau IDM, premier single d’un projet qui semble abandonné…)
– Young Thug – Sake of my kids (l’espace d’un instant, j’ai eu le bonheur d’écouter le Thug des grands jours)
– ADVM – .pk tu pleures? (cette instrue de folie)
– Tsuruda – JPEG 152 (pour détruire le sound system de ta voiture façon Bourvil)
– Moya – Pars Pas
– Jwles & Mad Rey – Jour & Nuit
– Akini Jing – The Awakening (le futur, la nuit)
– Billy Woods – Soft Landing
– Overmono – Calling Out (énorme conclusion d’un album ok)
– Aleph – Gradient (future garage hypnotique)
– ICYTWAT – They Dont Hear Me (tube caché hiphop sale 2023)
– Eartheater – Heels Over Head
– Kamiya – Final Boss (tube caché banger pop japonaise 2023)
– Knucks & Larry June – I Suppose (Knucks continue de tout casser, avec prestance)
– Beatking – On Yo Head & 12am (ça enchaine les bangers sales depuis 10 ans sans jamais discontinuer)
– Minor Science – Workahol (tube caché rave party 2023)
– Rosalia – Tuya
– Nathan Micay – Fangs (tube caché electronica 2023)
– S11 – Eh Mec feat Trantanidados (S11 toujours le meilleur)
– Lunice – No Commas feat Cali Cartier (la drogue c’est mal)
– Gucci Mane – Stomach Rumbling
– Bad Bunny – Where She Goes (cf paragraphe sur Le Sserafim au dessus)
– TIF – Shadow Boxing
– Tisa Korean – StOp tExTiNg.mP3 (tube caché rap camé 2023)
– Hyacinthe – UPDL & Ambidextre
– Lee Gamble – Juice (tube caché ambiant 2023)
– Aphex Twin – Barcelona Track
– Debby Friday – So Hard to Tell
– Tudor Acid – The sky we came from (classique IDM style)
– Fatima Yamaha – Duif Daf
– Lil Yachti – Tesla (écouté en boucle cette année)
– Aphex Twin – In a room7 F760 (meilleur morceau de l’EP)
– Ital Tek – The Mirror
– Skrillex – Still Here
– Stewie – Story Time
– Riff Raff – Gucci Sweater
– Akini Jing – Pump Up (tube caché drum&bass pop 2023)
– Isha & Limsa d’Aulnay – Clio 4
– Lana Del Rey – A&W (meilleur beat switch de l’année?)
– Dean Hurley & Romance – I Do
– Amaarae – Angels in Tibet
– Amnesia Scanner & Freeka Tet – Ride
– DNGDNGDNG – Crazy For you Shoeggeton remix (à quand le nouvel album?)
– Roisin Murphy – You Knew
– Mysie – CNTRL
– Luther – Uet
– Elle Teresa – Dior… I with you (la grosse émotion sur la deuxième partie)
– Frog – U Shud Go To Me
– Bébe Yana – 64 (quelle prod!)
– Jul – Au dessus de l’atlas
– James Blake – I want you to know (Blake en mode Burial, quel morceau!)
– Nas – Earvin Magic Johnson
– MPU101 – nurMKS30 (pour une vibe Boards Of Canada)
– U-ziq – Houzz 13
– Lone – Waterfall Reverse (Lone s’est arraché sur celui là)
– Mary Lattimore – Blender in a blender (conclusion vraiment belle)
– Bibi – I am Shampoo
– Krampf – I Know a Place (sunset? nah, sunrise!)
Dat’
Tags: 24h de lectures, Burial, Chronique musique, Chroniques Automatiques, Clark Sus Dog, FACS Life Still In Decay, IceColdBishop, James Holden, Le Sserafim, NewJeans, Ralphie Choo, Space Afrika, Sufjan Stevens, Top musique 2023, Top plus long qu'un vol d'avion Paris New York, Uf0 You Will Shine, Weval, YungwebsterThis entry was posted on Sunday, January 14th, 2024 at 10:35 pm and is filed under Chroniques. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.
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Merci ! Plein de choses à écouter !
❤️
La semaine commence bien !
un immense merci pour tout ce taff durant toutes ses années, tes retro (et autre coms) ont eu plus gros impact sur mon ouverture musicale (il y a toi et le pote qui m’a fait découvrir tes chroniques, c’est dire).
?
Greds = Avec grand plaisir, merci beaucoup pour ces mots, j’espère continuer pour encore pleins d’années encore!
Amano = oui effectivement, c’est un top bien remplis, il faut que j’update les liens aussi
Clem & Origoami = ?
Merci Dat plein de trucs a découvrir pour moi
Oh la belle surprise ! Je suis passé par ici sans trop y croire, “au cas où”…
Quel bonheur d’avoir déjà droit à ta rétro de 2023, t’as pas idée !
Je vais déguster ça petit à petit dans les jours qui viennent, c’est toujours un régal de te lire !
Merci d’être fidèle au rendez-vous !
L’album de James Holden est vraiment bon ! Très différent de ce qu’il avait fait précédemment et vraiment plus du tout pareil que ce qu’il faisait au début de Border Community. Il a vraiment évolué ! On dirait un peu la même évolution que Ital Tek mais en gardant de la mélodie 🙂
Merci pour ce taf, année après année ! Toujours un plaisir de découvrir ces titres !
Raaaaah, quel plaisir de te relire.
Tant de découvertes marquantes grâce à toi.
Je l’attendais ce post, j’avais même peur que plus jamais tu ne postes.
Un immense merci.
Ne nous oublie pas pour le Top 2024, on a besoin de toi !
Janvier18= effectivement il y a de quoi faire, presque impossible de tout écouter avant le printemps!
Chavrou = ahah, mortel de voir ton pseudo apparaitre, depuis si longtemps! Il faut toujours y croire! tiens moi au courant si il y a des découvertes interessantes pour toi
Amano = oui j’ai vraiment adoré, je pense l’écouter pendant bien longtemps. C’est la premiere fois que le bonhomme me marque autant.
Manf’ = merci, on continue!!
Vinzzhh = Je n’oublie pas, je suis déja en train d’arpenter le gouffre internet pour trouver des perles 2024!!
Merci chef
Merci Dat’ <3
Tu penses quoi de Tame Impala – The Boat I Row ?
Non mais qu’est-ce que c’est que ce tube de dingue de Akini Jing !!!!??? Incroyable! La fille ne semble pas faire de zic de ce genre habituellement mais là… elle a passé une soirée avec Squarepusher !
Vraiment énorme ton top cette année ! Ça me demande du temps d’assimiler, de métaboliser toute la musique que tu as découverte et retransmise sur ton site !
Pas d’accord avec toi pour l’EP d’Aphex , je préfère Blackbox Life Recorder 21f. J’étais comme un gamin quand je l’ai écoutée !
Merci pour le partage c’est vraiment sympa ! Je vous ai découvert via https://beathoven.tv
PS: COMME D’HAB tu as zappé le Retro X , année après année toujours la même :”'(
La Yellowtape bordel, go écouter “Separate Myself” ou “Rouge 90210”
et ensuite Yellowtape pt2 avec l’enchaînement “Wonda” et “Les signes les images”…. :””””(
Et là y’a deux mois même pas il a balancé le morceau de rap emo-street-cloud de l’année : MACHIAVELI.
Y’a rien d’équivalent. Seul au sommet
Juste un message pour te dire de continuer à faire ce que tu fais, je ne sais même plus comment je suis tombé sur ton site et après plus de 10 ans…. j’y reviens encore et toujours. Hâte de voir la retro 2024 !
J’espère que ça charbonne le top 2024 !